Lauréat du prix des iNOUïS du Printemps de Bourges en 2024, tête d’affiche de nombreuses dates en France dont le Trabendo, jean ne laisse pas indemne. Il nous oblige à ressentir, trembler, à comprendre sans filtres. Avec C’est quand même bizarre, on est avec lui : on monte, on descend, on tombe et on se relève. Dans les paroles, primitives et sauvages (“Je t’en supplie j’aimerais que tu fasses semblant de me croire, à quelques grammes près”), comme dans la mosaïque musicale qu’il propose, alternant rap, rock, électro et bossa nova, en disant tout dans un seul langage – le sien, avec grâce et violence. Rien d’étonnant à ce que ses concerts affichent pour la plupart complets : jean est le témoin d’une génération qui cherche comment y croire, contrainte aux manifestes sonores. Celle qui a grandi avec le rock crade des Strokes, la poésie urbaine d’Odezenne – dont jean a fait les premières parties – comme l’écriture d’Alpha Wann, parmi toutes ses références. C’est quand même bizarre, oui, est un recueil de “pensées qui bousculent et qui sortent dans le désordre.”